dimanche 6 décembre 2015

Respirer


A la nuit tombante, à peine au crépuscule
Perchés tout en haut de nos arbres
Nous tenons conciliabule
Nous tenons palabre
Nos chants portent nos pleurs et nos rires
Nos mélodies gonflent nos cœurs et nous inspirent

Nos piaillements gênent les sages enformis
Tirés de leur lits, couchés dans leur vie
Qui en ont tellement marre
Qui revivent chaque jour leur pire cauchemar
Comme si vraiment ils en avaient envie
Qui se retournent sur leur oreiller de plumes mortes
Faites de regrets et qui nous maudissent d'une voix forte
Le fil de leurs paupières collé à nos ailes,
Nous voulons leur rendre la vie plus belle
En leur ouvrant les yeux, nous nous préparons

Maintenant
Nous nous envolons
Maintenant
Je me jette de la branche
Priant pour ne pas que mon corps flanche
Ce serait la mort si je touchais le fond
L'air du sol m'étouffe, je vais me noyer
Le ciel est ma surface, je dois remonter

Mon coeur bat encore
De plus en plus fort
Je regarde vers le haut
Guidé par l'air chaud
Devant moi, un autre moi
Autour de moi, plein d'autres moi
Je ne sais pas où je vais
Je ne le sais jamais
Mais ce que je sais
C'est que nous y allons
Comme si nous pouvions
Atteindre l'horizon

Dans le livre du ciel nous dessinons à l'encre de notre vie
Nos symboles sacrés
Au tempo de nos cœurs, nos ailes battent l'air de nos vies
Nos musiques sacrées
Notre forme changeante vous inspire avec envie
Vos danses sacrées

Je sens à peine le mouvement qui se crée en moi
Il est si subtil, je ne suis plus moi
Il est si fin
Je suis libre d'admirer
Qui nous sommes réellement, et là, je peux enfin
Respirer



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire